Une alimentation animale réfléchie pour une succulente charcuterie
Ce qui distingue cette ferme, ce n’est pas uniquement sa certification biologique, mais sa réflexion approfondie sur la nutrition animale. C’est après un voyage d’apprentissage en Europe que Damien Girard, fondateur de l’entreprise, a appris à faire de la charcuterie.
S’inspirant des pratiques agricoles d’avant l’ère industrielle, les animaux sont nourris avec un mélange de céréales composé d’avoine, de blé, d’orge, de seigle et de pois. Ces grains riches en fibres ralentissent la digestion et la croissance des animaux en entraînant une sensation de satiété plus durable chez les bêtes. Le maïs est entièrement retiré des rations des animaux plus âgés.
Cette approche alimentaire améliore la texture et la qualité du gras des animaux, le rendant plus ferme et plus blanc, un atout essentiel en charcuterie. Le gras provenant du seigle, notamment, se distingue par sa fermeté, sa blancheur et son goût savoureux.
Une qualité appréciée et recherchée
Avec les années, l’expérience a prouvé à Damien Girard, Natasha Mcnicoll et leurs enfants Elsa, Félix et Alexandra, tous impliqués dans l’entreprise, que la qualité de la viande est grandement influencée par le bien-être des animaux, leur niveau de stress, et surtout, leur alimentation. Leur approche, qui favorise le ralentissement de la croissance des animaux, permet d’obtenir des bêtes plus âgées à l’abattage et une viande avec une fibre qui se démarque nettement :
« Nos produits coûtent environ 30 à 40 % plus cher que les autres produits sur les tablettes et, malgré cela, les consommateurs sont prêts à payer parce qu’ils perçoivent la différence du produit qu’ils achètent. », explique Damien Girard.
En misant sur une croissance naturelle, certaines fermes redonnent du sens à l’élevage et placent la qualité nutritionnelle au cœur de leurs choix. Une approche cohérente pour ceux qui misent sur la valeur ajoutée plutôt que sur le rendement à tout prix.
