La genèse d’une idée innovante
C’est pendant la pandémie de COVID-19 que les inégalités d’accès à une alimentation saine, locale et fraîche se sont révélées plus fortement dans certains arrondissements de Montréal et secteurs du Québec. À Montréal, le Carrefour solidaire centre communautaire d'alimentation, organisme communautaire du Centre-Sud, décide alors de s’investir plus activement dans un projet de coupons nourriciers en mobilisant un large réseau d’acteurs montréalais.
Ainsi, la Carte proximité prend son envol en tant que premier programme de coupons nourriciers sur carte plastique au Canada. Pendant la durée du programme, un montant mensuel est versé aux participants selon la taille de leur ménage pour l’achat d’aliments dans des commerces locaux accrédités favorisant les circuits courts à travers 13 arrondissements montréalais. Le programme permet à des ménages en situation d’insécurité alimentaire de découvrir de nouveaux marchés publics et épiceries solidaires, tout en leur offrant une expérience d’achat digne, axée sur des produits sains et locaux.
« 97 % des personnes sondées participantes au programme en 2024 ont déclaré acheter plus de produits locaux qu’avant; et 96 % disent avoir plus de connaissances sur les produits et les producteurs locaux du Québec », explique Laurence Pépin, Coordinatrice de la Carte proximité.
Le concept de triple investissement
La Carte proximité repose sur un concept de triple investissement :
« Un dollar investi dans la Carte, c’est un dollar investi dans le soutien aux personnes en situation d’insécurité alimentaire, un dollar dans l’économie sociale et solidaire, et un dollar dans l’agriculture locale. », explique-t-elle.
Cinq projets supplémentaires sont maintenant en développement en Outaouais, dans la MRC des Sources, dans le Haut-Saint-François, à Sutton et à Laval. L’objectif est que la Carte proximité soit mise à l’échelle au niveau provincial.
N’est-ce pas une belle bouffée d’air frais de voir un projet qui soutient ceux qui ont de la difficulté à se nourrir adéquatement et suffisamment tout en dynamisant l’économie et l’agriculture locales?







